Le carnet d'Intima
24 May 2022
Et nous les posons donc à Cécile Vivier, Directrice Marketing et communication du Salon de la Lingerie et Frédéric Mauss, Directeur des salons WSN Développement (Who's Next, Première Classe).
Sans revenir sur le pourquoi du comment de ce choix de date, très tardive par rapport aux autres reports de salons, essayons de comprendre s’il vaut la peine, ou pas, de participer à cette édition hors normes.
La première question, bien sûr, concerne les exposants : combien des marques initialement pré-vues en janvier seront effectivement présentes ?
Dans cette édition de juin, 75% des marques inscrites ont maintenu leur participation, ce qui représente quand même 172 marques ; ce n’est pas un petit salon, c’est un salon qui a une offre conséquente et bien repartie géographiquement. Mais, surtout, au-delà des dates, comme vous dites, ce qui compte plus que tout cette fois, c’est l’opportunité de pouvoir enfin se retrouver, après une si longue période de relations à distance. Cette édition si particulière se veut le point de départ pour mieux repartir et se projeter vers le futur.
Donc un peu indépendamment du calendrier, vous dites.
Commençons par tous se retrouver, ensuite, nous pourrons considérer retourner dans un calen-drier classique, qui peut aussi évoluer.
Aux Etats-Unis nous assistons à une multiplication de salons régionaux … Voyez-vous une ten-dance similaire en France ?
Le marché français et européen, et le marché américain ne sont pas du tout dimensionnés de la même manière, et ils ne fonctionnent pas de la même manière. Là, je fais le parallèle avec ce que je connais bien, la mode ; chez Who’s Next nous avons plutôt misé sur la concentration de sa-lons complémentaires avec Bijorca et Impact, tournés vers l’écoresponsabilité. Les acheteurs voyageront moins et il faudra leur donner de vraies raisons pour se déplacer. Et, s’il y a une ville qui doit continuer à les attirer et qui continue de le faire, c’est bien Paris (nous en avons fait l ‘ex-périence lors de nos deux dernières éditions depuis la pandémie). Je suis persuadé qu’on a besoin d’un grand salon, d’un salon fort pour défendre une filière. Un rendez-vous unique au monde qui permette d’atteindre la taille nécessaire à un bon niveau de business; la multiplicité des événe-ments ne les renforcent pas, au contraire cela fini par les diluer.
Les principales marques françaises ont confirmé leur participation, mais qu’en est-il des autres pays historiquement très présents au SIL ?
Une majorité de marques françaises ont répondu présentes. Chantelle Simone Pérèle avec un deuxième stand pour la collection Simone, puis Aubade, Cadolle, Sans-Compelxe. Forte mobilisa-tion des italiens avec 24 marques. Le 3ème pays exposant est ensuite l’Allemagne, puis l’Espagne et les Etats-Unis.
Le SIL décalé en juin, cela implique qu’il n’y aura donc pas de salon maillot en juillet…Du coup, combien de marques de maillots de bain seront présentes au SIL ?
On a une cinquantaine de marques qui vont présenter les collections bain, parmi lesquelles Raf-faela D’Angelo, Gottex, Banana Moon, mais aussi beaucoup de nouvelles petites marques très dy-namiques, comme Juillet juillet, Chlore, Arloe… En tout, il y a une cinquantaine de marques - envi-ron 30% de l’offre globale - ce qui est assez équilibré car il s’agit d’un report du Salon internatio-nal de la lingerie et non pas d’un salon du balnéaire.
Comptez-vous proposer à nouveau le format Riviera en septembre ?
Oui, Riviera aura toujours lieu en septembre prochain en même temps que Who’s Next.
Et les spécialistes de la nuit, pour qui la saison la plus importante est l’hiver, seront-ils là aussi..?
Le
loungewear, on le sait, a très bien fonctionné pendant les différents
confinements et le loungewear d’été est à la frontière avec le
resortwear, ce que les marques ont bien compris. Nous accueillons donc
plusieurs marques de lingerie de nuit qui présenteront aussi une offre
de loungewear d’été élargie.
Côté visiteurs maintenant. Si
l’on imagine que les français seront au rendez-vous, quelles sont les
zones géographiques sur lesquelles se portent majoritairement vos
efforts, sachant qu’il ne fau-dra hélas pas compter sur la Russie et
l’Ukraine ?
Vu le contexte international, nous nous sommes
concentrés sur la France et l’Europe avec nos huit experts travaillent
activement avec les acheteurs de leurs pays respectifs : Espagne,
Italie, Alle-magne, Belgique, Suisse et Pays-Bas, mais nous investissons
aussi dans les pays du Nord de l’Europe. Nous comptons également sur la
participation d’importants acheteurs américains qui fe-ront le
déplacement.
Avez-vous pu mettre en place un programme d’incoming d’acheteurs internationaux?
Comme
édition de retrouvailles nous avons choisi d’organiser pour les
acheteurs internationaux, une soirée d’exception samedi soir. Ils seront
nos invités à une exposition privée au Musée Gallie-ra, suivie d’un
diner croisière sur la Seine. Nous nous appuyons aussi sur les
événements de parte-naires, comme le défilé Lingerie Française qui est
organisé par la Fédération Française de la lin-gerie et de la maille,
Promincor et le DEFI ; tous ces événements hors les murs, à l’instar
aussi du TOP100 de Intima, apportent un vrai plus. Le dimanche soir nous
organisons une soirée happening pour fêter les retrouvailles avec
l’ensemble de nos visiteurs et exposants.
Quelques anticipations sur la partie contenu ?
Le
contenu c’est notre marque de fabrique et, même dans cette édition en
reprise, nous avons continué à investir. Nous avons maintenu le défilé
des marques, qui aura lieu deux fois par jour, nous avons maintenu notre
sélection mode et tendances qui sera proposée cette année en focus
produit un peu dispersé dans le salon. Nous avons beaucoup investi sur
l’expérimentiel pour nos acheteurs avec des petits ateliers LIVE. Puis,
il y a Exposed, plus gros que les précédentes éditions qui attire
toujours les grands acheteurs intéressés par cette sélection pointue.
Côté Interfilière nous avons bien entendu maintenu notre grand forum
général des tendances.
Passons à Interfilière, le salon matières historiquement associé au SIL. Qu’allons-nous trouver sur le salon ?
Les
grosses sections sont toujours représentées, ce qui est un phénomène
très marquant sur In-terfiliere, c’est a dire que tous les gros leaders
de la filière lingerie accessoires ont répondu pré-sents.
90% des exposants qui avaient signé en janvier sont présents en juin.
Avec
le bouleversement du sourcing global on peut s’attendre aussi à une
évolution dans les pays d’origine de vos exposants… est-ce le cas ?
La Turquie poursuit son ascension. Côté Asie, nous avons été prudents, et accueillons 25 entre-prises.
Selon vous, le salon matières sera toujours en même temps que le produit fini ?
Toute
la communauté lingerie loungewear maillot de bain qui peut se réunir en
même temps sur trois jours, c’est assez unique. Là, c’est une grande
opportunité de voir comme ces deux grands événements fonctionnent au
mois de juin, on en tirera les enseignements pour le futur et enfin on
verra quelles seront les stratégies d’été et les stratégies d’hiver qui
pourront aussi changer.
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