Le carnet d'Intima
13 April 2022
Henitex/Bel Maille
La société a profité du salon Made in France pour annoncer son achat de machines pour réaliser des sous-vêtements sans-coutures, un investissement de 1,2 million d’euros. Seule usine française équipée de ce matériel, Henitex a produit une première collection de 2 500 pièces composée de brassières et culottes femme et de boxers homme pour la marque Le Slip Français. D’autres commandes sont en cours notamment pour la nouvelle marque Franc-Jeu par 1083 créée par l’ancien tennisman Paul-Henri Mathieu, avec des brassières, culottes et leggings. Le fabricant entend développer son activité de seamless made in France vers des marchés à forte croissance, tel que le sport et les dessous menstruels.
Broderies Leveaux
La société des Hauts-de-France apprécie le salon Made in France pour les possibilités de travail en réseau entre les différents exposants qu’il offre. Ainsi pour cette session, Broderies Leveaux a développé en collaboration avec les sociétés Lemahieu (bonnetier) et J.Toulemonde (filateur) 2 t-shirts en marque blanche réalisés sur la base jersey du nouveau label Puure par Lemahieu (mélange de Tencel / coton recyclé / coton vierge bio) brodés en manches ou en col façon broderie anglaise avec un fil recyclé. Une jolie manière de travailler en synergie entre acteurs du secteur pour répondre aux besoins de circuits courts avec des produits versatiles entre loungewear, beachwear et prêt-à-porter.
Broussaud
Le spécialiste des chaussettes fibres a profité du salon pour présenter ses produits réalisés en coton recyclé. En s’associant avec les Filatures du Parc, l’entreprise récupère ses produits défectueux issus de ses propres productions, les confie au filateur qui les transformera en nouveau fil de coton afin que Broussaud puisse retricoter des chaussettes dans ce fil nouvellement obtenu. Un bon exemple du dynamisme entre acteurs du Made in France quand le tissu industriel est fort et de proximité pour trouver des solutions RSE qui compteront dans le futur.
Bugis
La société Bugis, la demande la plus forte ces derniers mois, concerne les mailles composées de Tencel/élasthanne grâce à leurs valeurs bio-sourcées et biodégradables. Elle note à contrario un ralentissement du Modal. En parallèle les mailles en lin 100% ou avec de l’élasthanne attirent la curiosité des secteurs du sous-vêtement, loungewear et beachwear pour leurs qualités de traçabilité, transparence et leur court circuit made in France. Pour ces dernières, la société a mis en place un processus de teintures végétales et écoresponsables qui inscrit le lin dans une démarche de well-being responsable et durable séduisant de plus en plus le secteur.
La Maison du Savoir-Faire et de la Création
La plateforme a invité sur son stand plusieurs jeunes créateurs, dont la jeune marque de lingerie haut de gamme Belle de Crécy. L’objectif était de partager les retours d’expériences de ces derniers avec les visiteurs porteurs de nouveaux projets, pour leur expliquer comment La Maison peut les aider à concrétiser la fabrication d’une collection made in France. Ainsi Bérangère Pivot co-fondatrice de la marque Belle de Crécy, a pu exposer ses modèles développés par le bureau d’étude expert en corseterie de Cassy (ex Modéliste chez Macosa) puis produits avec le groupe Chantelle Epernay (Marne) qui accompagne en sous-traitance quelques jeunes marques du secteur du sous-vêtement (La Chatte de Françoise, Les Récupérables, Le Slip Français…).
7Fashion
L’atelier à façon de lingerie et balnéaire de Bourg-en-Bresse propose une sous-traitance avec un bureau d’étude intégré. Il constate une demande de plus en plus forte de formes plus bodywear (sans armatures) que de réelle corseterie. Les matière coton bio, fils recyclés, labels, certifications et tout ce qui tourne autour du RSE sont en forte augmentation également. Côté balnéaire il constate également une évolution des besoins qui deviennent permanents pour toute l’année. La demande pour la création de nouvelles marques est de plus en plus prégnante mais il est difficile pour l’entreprise d’y répondre toujours favorablement du fait des faibles quantités. Le secteur menstruel est en croissance aussi bien en lingerie qu’en maillots de bain.
Macosa
L’entreprise de corseterie des Pays-de-la-Loire a fêté ses 49 ans le 15 mars dernier. Pour faire face à la demande croissante venant de la part de marques étrangères pour la production de lingerie made in France, la société souhaite embaucher une quarantaine de personnes dans les prochaines années. Pour répondre à l’exigence et le savoir-faire essentiel à la fabrication de pièce de corseterie, Macosa met en place des formations en interne et vient d’acquérir la certification Qualiopi qui lui permettra de devenir un centre de formation référant du secteur. L’entreprise à par ailleurs profité du salon, pour affirmer son positionnement en tant qu’atelier engagé pour le RSE. Parmi les marchés émergeants elle note aussi la forte demande de lingerie menstruelle.
Storia Intima
Le bureau d’étude spécialisé en lingerie, corseterie et balnéaire créé par Syvlie en 2004, accompagne les marques dans le développement de leur collection et parfois jusqu’à la production de petites séries pour le secteur du luxe. Ces derniers mois les tendances les plus fortes concernent des demandes pour la création de lingerie menstruelle et post-opératoire. Les nouveaux projets sont très tournés vers le made in France et l’écoresponsabilité. Enfin, le balnéaire poursuit son dynamisme post-Covid avec des collections qui deviennent permanentes et non plus saisonnières.
Bertheas
Le spécialiste des ceintures élastiques a présenté 2 innovations brevetés pour le secteur du sous-vêtement. La première Stretch est un tissu élastique dit révolutionnaire, qui réduit les oscillations lors des mouvements rapides avec un effet d’amortissement anti-rebond. Utilisé en basque ou en bretelles, cet élastique est idéal pour la conception de soft bras pour le sport par exemple. La deuxième Micro-Gripp UF est un tissu élastique agrippant très fin, souple et doux avec une forte tenue à l’usure et aux mouvements qui ne s’ouvre pas au moindre geste pour imaginer de nouvelles formes et ouvertures faciles à enfiler et à vivre pour une neo-lingerie ou le sport.
Lemahieu
Outre sa collaboration avec les Broderies Levaux et le filateur J.Toulemonde (voir plus haut), le bonnetier des Hauts-de-France a profité du salon pour présenter ses nouveaux jerseys 2.0 bisourcés et boidégradable labélisés Puure. Décliné en 2 tricots composés de matières issues des déchets de coupe transformés en matière première, le jersey classique ou jersey fantaisie 01 écru prêt à teindre est obtenu par 1/3 de coton recyclé, 1/3 de coton vierge bio et d’1/3 de Tencel. Le jersey 02 est quant à lui conçu avec 30% de coton recyclé noir et 70% de coton vierge bio écru afin d’obtenir un tricotage chiné. Les visiteurs ont été séduits par ces innovations avec des attentes en jersey naturels et éco-conçus qui vont crescendo. Lemahieu a par ailleurs constaté, une baisse de la demande de développement de culottes menstruelles mais une croissance autour de pièces de bodywear type brassières sans armatures.
Chizé Confection
L’un des pionniers dans la confection de sous-vêtements menstruels, présentait son travail réalisé depuis des années avec l’une des premières marques du secteur, afin de réafirmer son savoir-faire dans ce domaine en pleine croissance. Une expertise qui ouvre les champs du well-being responsable avec la réalisation également de disques démaquillants lavables productibles en petites quantités.
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