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Le carnet d'Intima

Actu

Mains propres, slips sales...

22 avril 2020

L'actuel repli social s’est accompagné par une dégradation de la fréquence du lavage du corps ou des sous-vêtements, voilà ce qui ressort d’une enquête menée par Ifop, qui passe les habitudes des Français au crible depuis le début de la crise

À l’occasion de la crise du Coronavirus, la question du respect des règles d’hygiène corporelle a quitté l’univers de « l’intime » - qui lui a longtemps valu d’être traité à la légère dans les champs médiatique et académique - pour devenir un enjeu de santé publique de premier plan au cœur des discours des autorités publiques et sanitaires avant comme après la mise en place du confinement.

Dans un pays un temps perçu comme surexposé du fait de ses « mauvaises » habitudes en matière de discipline (« gaulois réfractaires »), de civilité (bises, serrage de main...) ou d’hygiène corporelle, les messages appelant à l’application des « gestes barrières » et autres règles de distanciation sociale ont en effet fait l’objet d’un martèlement médiatique exceptionnel, imposant l’idée selon laquelle le respect de l’hygiène était un facteur de résilience déterminant dans la lutte contre la dissémination du virus.

Pour autant, on observe que la crise du Coronavirus n’a pas fait évoluer tous les comportements d’hygiène corporelle dans le même sens. Cette enquête Ifop réalisée pour 24Matins.fr tend à montrer que le repli social lié au confinement s’est accompagné d’une dégradation de la fréquence de lavage du corps ou des sous-vêtements (notamment chez les personnes confinées seules), signe que l’hygiène reste avant tout guidée par la prise en considération du regard d’autrui dans la gestion de son apparence corporelle.

UNE TOILETTE COMPLÈTE PAS TOUJOURS QUOTIDIENNE

• Quatre semaines après la mise en place du confinement, à peine plus de deux Français sur trois (67%) procèdent à une toilette complète tous les jours, soit une proportion en baisse significative par rapport à ce que l’Ifop avait pu observer fin janvier (76%) avant l’éclatement de la crise.

• Sur ce point, les femmes se montrant plus exigeantes que les hommes : 73% des Françaises se lavent entièrement tous les jours, contre seulement 61% des hommes. Sachant que ce sont les hommes confinés seuls qui se lavent le moins souvent : à peine plus d’un homme sur deux confinés seuls (49%) procèdent quotidiennement au lavage de leur corps et de leur visage.

• L’absence de toilette quotidienne reste néanmoins aujourd’hui un phénomène masculin, affectant avant tout les seniors (49% contre 61% en moyenne), dont les normes en matière d’hygiène ont été inculquées à une époque où le confort sanitaire n’était pas aussi répandu. Les autres catégories de la population où la pratique est faible sont généralement des personnes isolées géographiquement ou socialement (49% contre 61% en moyenne), signe que l’hygiène repose beaucoup sur la prise en considération de sa sociabilité et du regard d’autrui dans la gestion de son apparence corporelle.

UNE HYGIÈNE VESTIMENTAIRE EN BERNE

• L’importance du sexe et de l’âge dans les comportements d’hygiène corporelle se retrouve en matière vestimentaire, notamment lorsqu’il s’agit de vêtements très intimes comme les sous-vêtements. En effet, si la quasi-totalité des femmes (91%) changent de culotte « tous les jours » (- 3 points), c’est loin d’être le cas chez les hommes : à peine plus de deux Français sur trois (68%) changent de slip/caleçon « tous les jours ».

• Là aussi, les « mauvais élèves » sont surreprésentés dans les rangs des seniors (58% contre 68% en moyenne) qui continuent à avoir des pratiques hygiéniques proches de celles qu’ils ont connus dans leur enfance mais surtout chez hommes confinés seuls : 41% des hommes confinés seuls admettant ne pas changer de slip tous les jours, contre 15% des femmes dans la même situation.

• La gent féminine se caractérise en revanche par une hausse significative du nombre de femmes ne portant plus soutien-gorge : 8% n’en portent pas (contre 3% avant le confinement), dont 20% chez les jeunes de moins de 25 ans.

L'IMPACT DU CONFINEMENT SUR L'APPRÉCIATION DE SOI

• Si 22% des Françaises se trouvaient « belles » avant le confinement, l’enfermement a eu un impact sur l’image qu’elles ont d’elles-mêmes, puisque seules 12% affirment se trouver “belle” aujourd’hui.

• Un ressenti négatif de l’apparence physique plus accentué chez les jeunes de 25- 34 ans (26%), et les femmes vivant seules (27%).

• Une dépréciation qui amène à moins de rigueur au niveau de l’hygiène corporelle, puisque les femmes qui se trouvent moins belles en période de confinement, sont plus nombreuses (27%) à négliger la toilette complète.

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