Les Françaises,
leur corps et leur lingerie

23 avril 2019

C’est sur le thème – délicat – de la perception que les femmes françaises ont de leur corps et de la lingerie que le célèbre institut de sondages et d’études de marché IFOP a mené l’enquête pour le compte de la marque Sans Complexe.

Réalisée en décembre 2018, sur un échantillon de 1000 femmes âgées de 18 à 70 ans représentatif de la population française en termes d’âge, de CSP, de région et, bien sûr, de quotas sur la taille des bonnets, cette étude se révèle être une véritable immersion dans l’intimité des femmes… avec des résultats qui, entre complexes et compromis, gêne et appréhension, en disent long sur le regard qu’elles portent sur leur silhouette et sur le sous-vêtement dont l’achat est certainement le plus important mais également le plus redouté de tous : le soutien-gorge.

Des femmes encore bien complexées…
Apprendre à s’aimer est une vraie tendance de fond, non moins qu’une véritable aspiration portée par le mouvement Body positive – qui agit en faveur de l’acceptation et de l’appréciation de toutes les silhouettes – et des campagnes de communication qui sont de plus en plus un appel à l’inclusion. Et, pourtant, dans la « vraie » vie, les femmes ont malheureusement encore bien des complexes.
En effet, si 3 femmes sur 10 avouent ne pas être confiantes et satisfaites de leur poitrine, cette poitrine crée même des complexes pour 6 femmes sur 10, un chiffre d’autant plus important chez celles aux poitrines les plus menues (bonnet A) ou les plus généreuses (bonnets E et plus). Et à bas les idées reçues : pour 75% des femmes, le complexe n’a pas du tout pour origine le regard des autres… mais le regard qu’elles portent sur elles-mêmes ! Aussi, il est important de souligner que 53% des femmes, soit environ une sur deux, ressent une gêne physique, occasionnelle ou permanente, à cause de sa poitrine… et c’est le cas pour 9 femmes sur 10 (86%) dans le cas de bonnets E et plus ! Si la poitrine est source de gêne physique lors de circonstances particulières, par exemple pendant l’essayage du maillot bain l’été, durant la pratique sportive, ou tout simplement pour dormir, c’est surtout lors de l’essayage de prêt-à-porter (tels que les petits hauts et les robes), que 6 femmes sur 10 déclarent avoir déjà été gênées… un fait, encore une fois, d’autant plus vrai chez les femmes aux poitrines les plus opulentes.
Mais la vision de son propre corps n’est, heureusement, pas qu’un sombre tableau : pour conclure sur une note positive des perceptions personnelles des femmes, 89% des interrogées, soit environ 9 femmes sur 10, se sent libre de ses choix dans la vie et 73% – soit 7 femmes sur 10 – déclare d’ailleurs se sentir accomplie dans sa vie personnelle et professionnelle. 8 femmes sur 10 (82%) avouent ne plus vouloir faire de compromis dans la vie et 6 sur 10 en moyenne (63%) déclarent assumer pleinement leur corps et leurs formes, un chiffre qui, si l’on regarde de plus près les résultats par taille de bonnet, tombe en revanche à 4 pour les bonnets E et plus. Alors, fini les compromis ? Malheureusement non, car c’est une toute autre histoire lorsqu’il s’agit d’acheter des dessous, comme vous pourrez le voir ci-après.

L’achat de lingerie ? Une galère !
Première constatation du côté de la perception de l’achat lingerie : elles sont 6 sur 10 les femmes qui estiment quasi impossible de trouver un soutien-gorge qui leur convienne, à savoir un modèle capable à la fois de leur plaire, d’être confortable, d’être à leur taille, le tout à prix abordable ! Cette constatation est d’autant plus marquée chez les femmes aux poitrines les plus généreuses (76% des bonnets E et plus). Lors de leur achat lingerie, 83% des femmes – soit environ 8 femmes sur 10 – avouent rencontrer des difficultés et non des moindres : elles signalent, en premier lieu, que trouver la bonne taille de soutien-gorge ne leur garantit malheureusement pas que celui-ci soit confortable mais aussi que les marques ont toutes des tailles différentes, ce qui ne facilite pas l’achat. Autre difficulté rencontrée, trouver la bonne taille de soutien-gorge ne garantit pas non plus que le soutien-gorge leur aille en termes de look. Enfin, elles se lassent à devoir essayer plusieurs modèles avant de trouver le bon. Voilà pourquoi les interrogées sont plus de la moitié (54%) à considérer l’achat de soutien-gorge comme une vraie galère, un taux même plus élevé pour les poitrines moins « standard », à savoir respectivement 73% et 70% pour les bonnets A et les bonnets E et plus.
Ainsi, 8 femmes sur 10 se sentent obligées de faire des compromis, et ce, tant au niveau du modèle (« je porte toujours le même soutien-gorge »), que du style (« il m’arrive de porter de soutiens-gorge vilains et pas mode, mais confortables »), du budget (« il m’arrive de payer plus cher que ce que je souhaiterai ») et, pire encore, du confort et du bien-aller (« il m’arrive de porter un soutien gorge peu confortable / qui n’est pas à ma taille ») ! Des déclarations surprenantes si l’on considère que le confort est, au vu des résultats, le critère le plus important lors de l’achat lingerie pour près de 8 femmes sur 10 (78%) ! Il devance, dans l’ordre, le maintien, le fait d’être à l’aise dans ses mouvements/ses vêtements et la mise en valeur de la silhouette. Autre constat affligeant, 61% des femmes déclarent avoir déjà acheté un soutien-gorge de la mauvaise taille, ce qui nous amène d’ailleurs à la question fatidique de la connaissance de la taille car bien 3 femmes sur 10 avouent quand même ne pas être sûres de connaître leur propre taille de soutien-gorge ! A ce sujet, une femme possède en moyenne 10,3 soutiens-gorge dans sa garde-robe mais estime que seulement 5,8 soutiens-gorge lui vont. Décidément, les boutiques de lingerie ont de beaux jours devant elles, à condition de faire connaitre leur expertise.

Et les marques dans tout ça ?
Intéressant, seulement 2 femmes sur 10 préfèrent qu’une marque de lingerie les fassent rêver avec de jolies mannequins ; elles sont en revanche unanimes sur le fait de préférer une marque de lingerie qui communique avec des égéries de tous âges et de toutes morphologies, et ce, quelque soit leur taille de bonnet… A bon entendeur !